Dieu pascal,
mon Autre d’aurore
tôt levé d’entre les morts,
mon cri te cherche, ma nuit t’appelle !
Quand je ne vois de ma vie que l’éternel retour du même,
donne-moi d’espérer à la hauteur de ton amour qui invente !
Quand je cède à la boue des pensées qui accusent,
donne-moi d’espérer à la hauteur de ton amour qui pardonne !
Quand je désespère sous les questions sans réponses,
donne-moi d’espérer à la hauteur de ton amour qui patiente !
Quand je m’absente de l’élan à répondre au visage d’autrui,
donne-moi d’espérer à la hauteur de ton amour qui s’expose !
Quand je descends sans fin l’escalier des heures terribles,
donne-moi d’espérer à la hauteur de ton amour
qui descelle les tombeaux !
Dieu pascal,
mon Autre d’aurore
tôt levé d’entre les morts,
mon cri te cherche
et déjà… ma nuit pâlit !
Francine Carillo