Quand ils n’auront plus sur les lèvres
que l’infinie litanie des désastres,
quand leurs yeux s’arrêteront
sur un ciel verrouillé
et une terre à l’abandon,
quand ils plieront
sous la bourrasque
des illusions perdues,
et quand ils se laisseront gagner
par la froidure du dedans,
dis-leur…
Dis-leur seulement
qu’une Parole vient
qui brise les évidences,
dis-leur que de l’humain,
une autre version est possible,
dis-leur que l’hiver des cœurs
abrite une promesse !
Dis-leur surtout
que la lumière attend de naître
sous leur pas,
dans le terreau fertile de leur fragilité reconnue !
Francine Carillo