Combien j’aimerais être, Seigneur, un croyant sans faille, un chrétien triomphant,
un serviteur efficace, un roc, un chêne, ou une force qui va !
Combien j’aimerais être que ton Eglise donne envie de croire et de dire du bien de toi,
qu’elle soit nombreuse et fervente et joyeuse !
Mais le vent trop fort qui fend les rocs et déracine les chênes n’est pas toujours ton Esprit.
Mais le feu qui tombe du ciel et foudroie les certitudes n’est pas toujours ton Esprit.
Il peut l’être aussi c’est vrai.
Apprends-moi à me contenter de discerner ton Esprit dans le souffle qui me pousse à croire,
à espérer et à aimer encore.
Apprends-moi à me contenter de discerner ton Esprit dans la respiration difficile de ton Eglise essoufflée
qui t’aime et te sert encore et encore.
Apprends-moi à entendre ton souffle dans les petits événements sans que je désespère jamais d’en voir de grands.
Alain Arnoux