Le mot du consistoire
Gn 2,3
Dieu bénit le septième jour et en fit un jour saint, parce que ce jour-là il se reposa de toute son activité, de tout ce qu’il avait créé.
C’est la fin du printemps, la fin de l’année académique, mais avec cette fin c’est aussi le début des vacances et le moment de la pause qui s’approche.
Certains partirons en vacances avec légèreté, avec ce sentiment d’un travail bien accompli, pour d’autres il y aura d’abord des examens de rattrapage qui donneront aux vacances un goût de répit, et encore pour certains le temps leur aura franchement échappé et le travail les suivra durant la pause estivale… Souvent, dans nos vies remplies et effrénées, nous oublions l’importance de la pause. Souvent, dans notre monde actuel, nous donnons à la pause, ou l’arrêt de l’ouvrage, une connotation négative. Alors il est bon de se rappeler que même Dieu a pris le temps du repos. Mieux encore, le texte de la création en Genèse 2 nous dit que Dieu bénit cette pause et en fait un moment saint !
Le théologien allemand, Jürgen Moltmann, a écrit « Dans la fin, le commencement ». C’est un peu toute la foi chrétienne qui est contenue dans ce simple adage, car dans la fin annoncée et vécue par Jésus il y a eu aussi l’ouverture du tombeau, la résurrection et la naissance d’un espoir nouveau. Le commencement, le neuf, doit passer par cette phase de fin, de vide, de pause.
Ce temps de repos est alors particulièrement précieux car il porte lui aussi ses fruits. Après tout, la pause accordée aux écoliers – la récréation – n’est-elle pas justement cela : une re-création, la création nouvelle !
Alors que l’année touche à sa fin, nous souhaitons à tous de savoir entendre l’appel de la pause bénie. Que chacun prenne le temps de se reposer de toute son activité, de prendre du recul sur tout ce qui a été créé, et de voir que cela est bon. Le temps de la pause et du repos, c’est un moment saint et sain ! C’est le temps de reprendre son souffle, d’exercer un peu de détachement, de profiter d’un peu de silence et de privilégier la rencontre avec soi, la nature et l’autre.
Bien fraternellement,
Le Consistoire