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Lettre d’information de l’Eglise protestante française de Londres,
Octobre 2024

Le mot spirituel


« Il y a un moment pour tout, un temps pour chaque chose sous le ciel »
Qohéleth 3,1

Depuis la Préhistoire, lorsque l’humain a ressenti le besoin de compter les levers et couchers de soleil, puis d’anticiper les événements naturels, en passant par l’ère agricole où l’on comptait les saisons qui défilaient et anticipaient le rendement des cultures, jusqu’à l’ère industrielle et le passage à l’heure d’été ou l’heure d’hiver pour faire des économies d’énergie. Les plus grands progrès, les plus grandes inventions (la roue, l’imprimerie, l’automobile, internet…) semblent avoir en commun cet avantage principal : nous faire gagner du temps.


À notre époque, ce sont les publicités qui nous rappellent constamment le temps qui passe – soit pour nous aider à en gagner (livraisons à domicile), soit pour nous aider à le ralentir (crèmes anti-âge). Brian Johnson, un entrepreneur américain de 46 ans, a entrepris de défier le temps et de ralentir le vieillissement de son corps via de multiples interventions médicales et autres pratiques journalières – ses médecins lui donneraient aujourd’hui un âge biologique de 36 ans et une capacité pulmonaire d’un individu de 18 ans. Un article publié cette semaine (1er octobre) par 
The Independent nous révèle que des physiciens quantiques ont trouvé des preuves de l’existence du temps « négatif » qui, s’il était mesuré par une horloge, ferait reculer les aiguilles…


C’est comme si, outre notre besoin de mesurer le temps qui passe, il existait constamment ce souci de se créer « de la marge » dans le temps. Serait-ce là une crainte universelle de la fin des temps ? Ou notre obsession avec la fin du temps – c’est-à-dire notre mort ? Peut-être voulons-nous absolument pouvoir marquer le temps de notre empreinte et, d’une certaine façon, nous rendre présents éternellement ? Dans tous les cas, il existe un besoin certain de maîtriser le temps qui passe. Et pourtant, je crois que nous n’en serons jamais les maîtres. C’est se tromper que de penser avoir ou ne pas avoir le temps : le temps nous est accordé, donné. À nous, il revient simplement de savoir l’habiter et le vivre.


Le
Qohéleth, par cette phrase et la série de contraires qui s’ensuivent, veut peut-être nous dire que notre travail, notre appel ultime, est d’occuper au mieux le temps qui nous est imparti. Il nous dit que Dieu a bien mis cette conscience de « la durée dans [notre] cœur », mais qu’il n’y a « rien de bon pour [nous] sinon de se réjouir de faire son bonheur pendant sa vie ».
À la lumière de l’enseignement du Christ, j’ajouterai que si l’on parvient à faire le bonheur d’autrui en plus, c’est que notre temps n’aura jamais été perdu.


Très beau mois d’octobre à tous !

Bien fraternellement,

Phoebe


Nos rendez-vous paroissiaux

Et nous vous attendons nombreux ….

L'histoire épique se déroule en Afrique australe aux XVIIe et XIXe siècles, inspirée par les premiers Huguenots. Kate discutera de l'histoire qui a inspiré son œuvre ainsi que de ses ancêtres Huguenots, suivie d'une séance de dédicace et d’une réception.

Vous pouvez réserver vos places sur Eventbrite.


Hier, demain, aujourd’hui
prière du pasteur Ion Karakash



Dieu du temps et de l’histoire,
des commencements et des résurrections,
Dieu de la mémoire et de la promesse,
enseigne-nous à vivre avec le temps,
à l’accueillir comme un cadeau de toi ;
donne-nous de l’aimer
dans ses dimensions d’instant et d’éternité.

Donne-nous d’aimer le temps passé :
qu’il soit pour nous mémoire, plutôt que nostalgie,
sève et sagesse de vie, plutôt que relique idolâtrée.

Donne-nous d’aimer surtout le temps présent : 
qu’il soit dans nos mains comme pâte à pétrir
plutôt que sable fuyant entre nos doigts,
qu’il soit signe de ton Royaume à suivre sur nos chemins d’humanité
plutôt qu’empire à préserver.


Merci ! pour hier et pour les temps passés,
Oui, et que ton Règne vienne !
pour demain et pour les temps à venir,
Me voici ! Nous voici ! pour aujourd’hui
et le temps présent de l’humain.

Retour sur le culte de rentrée suivi de l’Assemblée générale

Merci à tous d'être venus en si grand nombre pour réinvestir les bancs de notre église lors du culte de rentrée du 15 septembre. Quel plaisir de retrouver les enfants inscrits à l'éveil et à l'école biblique après cette longue coupure estivale !


Dans sa prédication, Phoebe a évoqué l'épisode de la lutte de Jacob avec l'ange, tiré de Genèse 32.

Elle a fait résonner un message fort : cette lutte intérieure a permis à Jacob de vivre une transformation spirituelle profonde, passant de trompeur à père du peuple de Dieu.

Phoebe nous a rappelé que, tout comme Jacob, nous ne sommes jamais seuls dans nos moments de doute ou de peur. Dieu nous accompagne à travers nos combats, nous offrant ainsi la possibilité d'en sortir transformés et bénis.

Pour ceux d’entre-vous qui n’ont pu être présents, vous pouvez retrouver la prédication de Phoebe ici.

-Fabien Lerede, président du consistoire, est revenu notamment sur la fin de la période d'essai de Pascale Renaud-Grosbras, notre ancienne pasteure. Il a précisé que cette décision, bien que difficile, avait été prise dans l’unique intérêt de la paroisse et que nous avions pris toutes les mesures possibles pour accompagner Pascale dans sa transition. Nous nous réjouissons de savoir qu'elle occupe désormais un poste à Saint-Malo;


-Enfin, Ghislain Leugue, notre trésorier, a présenté le bilan financier, soulignant la baisse des dons et le déficit du budget de fonctionnement de l’Eglise, nécessitant une animation financière plus importante.


L'assemblée s'est conclue par une session de questions-réponses et un buffet convivial qui a permis à chacun de partager et d'échanger.

En images, un mois de septembre animé !

Une église pleine à l’occasion du baptême d’Alfred Loyau
et du culte à deux voix (pasteur Stéphane Desmarais et liturgie de Phoebe Woods)

Un verre de l’amitié très spécial à l’occasion du culte du 29 septembre sur le thème des récoltes et des vendanges (et un immense merci à Thibault Lavergne)