Mais c’est au printemps que le Christ, lui aussi, a connu l’inquiétude, la menace et le bouleversement. Alors qu’il parcourt les routes de Galilée, constatant combien son Évangile rencontre l’enthousiasme des foules, il ne peut nier l’opposition des officiels et la menace qui le poursuit. Toutefois, il persévère.
Il annonce la venue d’un temps nouveau, et les disciples qui l’entendent se réjouissent déjà de ce royaume de Dieu tant attendu pour la paix du monde. Le Christ prend résolument le chemin qui le conduit à Jérusalem, la capitale où l’attend sa Passion.
Il sait que Dieu l’attend à Jérusalem pour manifester à la face du monde qu’aucune destruction ne saurait avoir le dernier mot.
Par le Christ, nous apprenons qu’il n’y a donc aucune raison de se laisser impressionner par ceux qui, en paroles, en écrits et en actes, créent un climat de violence. Dieu est à nos côtés pour nous conforter dans notre résolution déterminée, et le printemps reviendra toujours.
Une légende assure que le réformateur Martin Luther aurait dit : « Si l'on m'apprenait que la fin du monde est pour demain, je veux quand même planter aujourd’hui mon pommier. »
Cette parabole du pommier de Luther dit l’importance de l’espérance, mais nous la présente aussi comme un choix. Cette phrase vient nous rappeler que nous avons le choix d’espérer nos lendemains, et nous encourage à oser ne serait-ce qu’un seul geste positif, tourné vers le bien, vers la vie. Quel est « mon pommier » que je veux planter aujourd’hui, en ce monde, pour dire que je crois encore à un demain meilleur ?
L'amour inconditionnel de Dieu nous enseigne que, face aux déluges de notre temps – qu'ils soient d'ordre personnel, communautaire ou mondial –, il est toujours possible de découvrir des voies d'espoir et de renouveau, nous menant vers la liberté et une vie renouvelée.
Que ce message inspire chacune et chacun à devenir un artisan de paix, à ériger des ponts et à tisser des liens d'amour, au sein de notre communauté et au-delà.
Que l’Esprit nous porte sur ce souffle d’espérance, toujours.
Fraternellement,
Phoebe